« Lorsque j’ai décidé, il y a quelques mois, de partir en voyage au printemps 2018, je ne m’imaginais pas alors le travail que représenterait le recrutement de mon successeur. Quelle mission ! mais quel bel apprentissage ! » nous raconte Laure, salariée sur le départ et membre du groupe recrutement.

L’Usine Vivante souhaitant avoir un processus de recrutement efficace et bienveillant, nous avons décidé d’anticiper le changement de poste et avons formé un groupe « recrutement » début octobre 2017.
Nos premières missions, techniques, ont consisté en l’élaboration de la fiche de poste puis de l’offre d’emploi. Pas si facile de savoir ce qui fait le quotidien. Quelles missions prennent beaucoup de temps, lesquelles sont fréquentes mais courtes, et surtout, lesquelles sont réellement essentielles ? Ensuite, nous avons questionné les canaux de recrutement. Poster une annonce sur Cap Rural est très différent de seulement envoyer l’offre à nos proches. Afin d’ouvrir le champs des possibles, nous avons décidé de faire les deux (et même plus !) et laisser leur chance à un maximum de candidats.
Nos espérances ont été largement dépassées lorsque nous nous avons reçu 77 candidatures. Des profils culturels, d’autres artistiques, des habitants de la vallée, d’autres de très loin. Nous avons réellement été bluffés par les qualités et des parcours des postulant-es. Quelle richesse ! Et quel dommage que si peu de postes soient disponibles…
Nous tenons a chaleureusement remercier toutes celles et ceux ayant pris le temps de nous envoyer leur candidature. Sachez que toutes ont été lues et collectivement examinées avec attention.

A partir de critères précis, dont la motivation fut le principal, nous avons sélectionné 5 personnes pour des entretiens. Quelle joie et quelle angoisse à la fois de rencontrer 5 personnes et de savoir que l’une d’entre elle sera le-la futur-e salarié-e de l’association.
Les entretiens ont été menés en face-à-face. Il était important pour nous de n’être qu’une personne face à une autre, pour créer une relation plus sincère, être dans un échange d’égal à égal. Nous avions préparé des situations de travail réelles et problématiques, et avons demandé aux candidats la manière dont ils se sortiraient de ces situations. (Exemple – vécu : ce lundi matin, vous arrivez au bureau, le wifi a du plomb dans l’aile, un résident craque sous sa charge de travail et a besoin de réconfort, un nouveau résident s’installe mais son double de clés n’est pas arrivé et un atelier participatif débute à 10h mais la salle est occupée par des électriciens qui ont une bricole à finir… que faites-vous ?) Pas facile pour eux, mais vraiment enrichissant pour nous, tant pour connaître chacun que pour avoir de nouvelles idées lorsque nous serons à nouveau face à ces situations.

Enfin, last but not least, il a fallut choisir. Étape vraiment difficile, particulièrement après avoir rencontré en personne les postulant-es. Nous avons réuni le Conseil d’Administration pour prendre la décision finale, puisque c’est ce CA qui sera le responsable légal du-de la prochain-e salarié-e. Après plus de deux heures d’échanges, la décision a été prise par consentement, et notre choix s’est porté sur Sébastien ! Son enthousiasme, son expérience (entre autres, d’avoir créé un tiers-lieu à Marseille) et l’ouverture à de nouvelles façons de faire nous ont séduit.

Bienvenue dans la Drôme, bienvenue à Crest et bienvenue à L’Usine Vivante, Sébastien !