« L’Usine Vivante, c’est prendre son destin en main. »

Qui es-tu ?

L’ardente nécessité de faire vivre l’autonomie et la responsabilité de chacun est le fil conducteur de mes expériences professionnelles et de mes engagements personnels. J’ai toujours travaillé dans l’économie sociale, d’abord dans un cabinet d’expertise comptable conseillant les comités d’entreprises puis à la confédération des SCOP et ensuite dans la micro finance sociale. Il y a toujours pour moi, l’idée de donner des billes aux gens pour qu’ils puissent prendre en main leur vie professionnelle, dans leur entreprise ou avec leur propre structure, en France ou dans les pays du Sud.
J’ai longtemps habité Paris mais nous voulions avoir une maison de famille dans la vallée de la Drôme, proche de la montagne, de certains amis et de nos enfants. Nous avons opté pour Crest ! D’abord lieu de vacances, puis résidence mi-temps, le foisonnement d’initiatives m’a convaincue de m’installer à temps plein depuis le début de ma retraite mi 2016.

Que fais-tu ?

Outre les projets de l’Usine Vivante qui me passionnent, je suis investie à l’UPVD*, au conseil d’administration et à la commission programmation. J’y ai rejoint des amis et l’éducation populaire va parfaitement dans le sens de mes engagements.
Je chante également beaucoup, je participe à deux groupes de chants : une grande chorale d’une trentaine de personnes et un petit groupe de 6 chanteuses en polyphonies du monde.
J’adore accueillir mes petits-enfants, mes amis, randonner (je m’ébahis à chaque fois de la beauté des paysages de la Drôme) et jouer avec Lili, ma petite chatte !

* Université Populaire du Val de Drôme

Qu’est-ce qui t’a amenée à L’Usine ?

En m’installant à Crest, je voulais monter un club d’investissements solidaires (CIGALES), j’ai rencontré différents acteurs et notamment Initiactive 2607, qui m’a renvoyée vers Sylvain Dumas, résident et bénévole de l’Usine Vivante. Il m’a alors présenté l’Usine et m’a (facilement) convaincue de participer au projet. J’ai tout de suite intégré la commission Finance et Juridique et rapidement le CA.

Qu’est-ce que tu fais à L’Usine Vivante ?

A la commission Finances depuis 2016, je travaille sur le modèle économique et financier, nous réfléchissons à la manière dont on pourrait acquérir l’ensemble du lieu. Au quotidien, j’assure une partie de la comptabilité, du suivi des travaux, je suis en relation avec l’expert-comptable, je participe aux réponses aux appels à projets et suis en relation avec la salariée pour la gestion du projet.
Au conseil d’administration je fais notamment partie du groupe de relation avec les propriétaires où nous échangeons sur les modalités de location et de cohabitation. Je participe également au groupe recrutement pour le poste de salarié qui se libère en février prochain.
J’aide aussi ponctuellement des résidents à leur demande sur des questions économiques.

Qu’est-ce qui te plait à L’Usine ?

Tellement de choses !
Le lien humain d’abord : la diversité et qualité des personnes est incroyable. Je n’aime pas vivre seule, j’adore les rencontres, à l’Usine je suis comblée. La capacité d’inclusion est chouette : lorsqu’on met un pied à l’Usine, on te dit « viens» et tu te sens tout de suite utile quelles que soient tes motivations et tes compétences. J’ai rencontré des gens que je n’aurais pas eu l’opportunité de rencontrer ailleurs ; les rencontres, c’est le miracle de l’Usine, à commencer par celle du propriétaire et du collectif d’habitants au départ, quelle magie !
L’Usine Vivante, c’est un lieu formidable de recherche et d’innovation sociale, on teste, on tâtonne mais on avance ! J’ai appris à ne pas dire « non » a priori, ça ouvre incroyablement les possibles.
Et puis, il se passe toujours quelque chose à l’Usine, l’énergie est incroyable, le champ des possibles est formidable.
Et bien sûr, j’aime le projet et ses valeurs mais je ne veux pas que l’Usine ne soit là que pour héberger des activités économiques. J’ai toujours cru à la complémentarité productive entre le social et l’économique, nous devons trouver l’équilibre entre les activités sociales et les activités économiques et ouvrir toujours plus l’Usine vers l’extérieur. Il faudrait aussi que tous les résidents soient impliqués dans le projet, on se donne plus de chance de durer si tout le monde se sent concerné.