« L’Usine Vivante, c’est comme un laboratoire du travailler ensemble et du faire ensemble. »

Isabelle CauliezQUI ES-TU ?

Originaire du Nord, j’ai vécu à Paris quelques années puis me suis installée dans la Drôme il y a 15 ans, région pour laquelle j’ai eu un vrai coup de cœur. J’ai fait mes études en développement local et j’ai toujours exercé mes activités professionnelles dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. A Paris je travaillais dans une Fondation ; en arrivant dans la Drôme, en 2001, j’étais responsable des relations entreprises au sein de la Mission Locale puis en 2007 j’ai choisi de reprendre Quint’essence avec un associé, qui y travaillait déjà. Nous avons transformé l’entreprise en SCOP et nous sommes installés sur l’écosite de Eurre.

QUE FAIS-TU ACTUELLEMENT ?

J’ai longtemps rêvé de faire un travail créatif et manuel, je réalise aujourd’hui mon projet en suivant une formation CAP cuisine ! J’effectue en ce moment un stage au Moun Païs à Eurre, un endroit agréable, où l’on cuisine des produits frais et locaux, que je recommande pour déjeuner. Suite à cette formation, j’aimerais m’investir dans un projet, existant ou à créer, qui mêle cuisine créative, ouverture et qualité des relations humaines (ce qui n’est pas toujours le cas dans la restauration traditionnelle…). Je suis également bénévole au sein de Vitamine P à Piégros-la-Clastre où j’habite. L’association a pour but de dynamiser le village en organisant des manifestations et des activités pour tous.

QU’EST-CE QUI T’A AMENE A L’USINE ?

J’ai connu l’usine Salmson quand elle était encore en activité, nous y avons placé des jeunes dans le cadre de la Mission Locale alors quand Stéphane Brun, résident à L’Usine Vivante (ndlr Atypic’Bois) que j’ai connu à travers Quint’essence m’a parlé du projet, j’ai tout de suite eu envie d’y participer. Continuer à faire vivre cette usine me plaît. J’aime qu’il y ait une mixité d’activités, que les métiers et les personnes cohabitent. Ce projet répond à vrai besoin local à Crest, de rencontres, de projets, d’activités…

QUE FAIS-TU A L’USINE VIVANTE ?

J’ai tout de suite choisi d’intégrer la Commission Finance car les activités qui y sont menées sont le plus proche de mes compétences. Je participe à la rédaction des dossiers de demande de financements, actuellement nous avons notamment répondu aux appels à projets du Conseil Général et de la Fondation RTE. Je fais régulièrement les ordres du jour et comptes rendus de réunions qui ont lieu tous les quinze jours.

QU’EST-CE QUI TE PLAIT A L’USINE?

L’Usine Vivante, c’est comme un laboratoire du « travailler ensemble » et du « faire ensemble ». On est amené à inventer constamment de nouvelles choses que ce soit en termes d’activités ou de mode de gouvernance. Les choses se décloisonnent, c’est l’espace des possibles ! Bien sûr, comme on teste beaucoup, on tâtonne parfois et certaines choses ne vont pas toujours comme on le souhaiterait. Les modes de communication pourraient être plus réfléchis, plus travaillés, on aimerait aussi parfois que cela aille plus vite. Mais c’est compliqué de faire ensemble « vite », il faut faire le deuil que « ça aille vite » justement.